Après 13 années passées en région parisienne, en tant qu’ingénieur au sein de l’atelier de maintenance du matériel roulant de la SNCF, Enora Palvadeau revient sur ses terres natales en 2019. Finistérienne jusqu’au bout des doigts, engagée et attirée depuis toujours par cette fibre divine, elle décide de redonner un sens à sa vie professionnelle et se forme au métier d’artisan lainier. Une réflexion sur l’avenir de la filière laine en France et un profond désir de maintenir ce beau savoir-faire, vont motiver Enora à se lancer dans l’aventure en 2021. Passionnée, elle crée donc La FERME à laine, à Colpo dans le Morbihan, où elle fait venir du Limousin des machines des années 70, destinées à la casse, qu’elle restaure avec l’aide de Nicolas Poupinel. Aujourd’hui, ces machines lui permettent de réaliser du feutre en effectuant les premières étapes de transformation de la laine dont le cardage et l’aiguilletage.

La mission d’Enora consiste donc à valoriser la laine de mouton et le travail des éleveurs en proposant aux professionnels de la matière première naturelle et écologique. Elle permet également de mettre la lumière sur cette belle tradition. Ce n’est pas un hasard si dès le Moyen-Âge, la laine était une monnaie d’échange, et qu’elle fut toujours utilisée pour se protéger des éléments. Cette matière aux qualités indéniables a aussi un réel impact sur notre environnement car elle a l’avantage d’être naturelle, recyclable, renouvelable, éthique, écologique, éco-responsable avec en plus une faible empreinte environnementale. Elle possède également des propriétés de durabilité, elle se réemploie, se reconditionne, ne fait pas de déchets en se décomposant car elle s’intègre à la biodiversité. En outre, grâce à une présence locale, son transport est de fait à minima entre les espaces de production et de transformation. La laine permet donc une dynamique et une coexistence équilibrée entre l’Homme et la nature.

A vos cardeuses !