Et quelle histoire ! Celle de l’âge d’or de la Bretagne du XVIème au XVIIIème siècle, où l’activité autour du lin et du chanvre, place la Bretagne au cœur d’un vaste système d’échange planétaire. De la culture à l’exportation des toiles, en passant par les différentes étapes de transformation des fibres, c’est toute la Bretagne qui est concernée par cette activité. Elle est alors l’une des premières provinces toilières françaises, et la fabrication génère une activité très intense. Activité qui disparaitra d’ailleurs au milieu du XXème siècle.

La richesse ainsi générée a laissé de nombreuses traces dans le paysage breton. Par exemple, on peut encore admirer, dans le Trégor, quelques moulins à teiller (procédé qui permettait de séparer les composants des tiges de lin et donc d’en extraire les fibres). On peut également visiter à Morlaix d’imposantes demeures de riches négociants, appelées maisons à Pondalez, ou encore, quelques maisons buandières ou kanndi en breton, typiques du Léon, où l’on blanchissait le fil de lin. Il est d’ailleurs possible de visiter près de Saint-Thégonnec, le kanndi du Fers, l’une des dernières maisons à blanchir encore en état. Sans oublier les enclos paroissiaux, miroirs d’une prospérité économique flamboyante. On en dénombre environ trente-cinq, mais les plus emblématiques sont ceux de Saint-Thégonnec, Guimiliau, Plougonven, Pleyben et son calvaire et Commana dans les Monts d’Arrée.

Je vous conseille donc vivement de partir à la découverte de ce beau patrimoine, avec Laetitia Fily, responsable du service groupes à l’office du tourisme de Morlaix. En effet, elle vous fera parcourir la baie de Morlaix, à vélo, à pied, sur les traces de la route du lin et vous contera avec beaucoup de passion cette histoire de la Bretagne, riches de lieux emblématiques et de légendes truculentes. Passionnée et généreuse, Laetitia vous laissera un joli souvenir de ce merveilleux coin de Bretagne !